Chapitre XIII (et dernier)

Publié le par Granier de Cassagnac

Histoire des origines de la langue française,
d'Adolphe Granier de Cassagnac.

 

 

CULTURE DES PATOIS CELTIQUES ET FORMATION DES LANGUES
LITTÉRAIRES.— L’ITALIEN, L’ESPAGNOL, LE FRANÇAIS.

 

Culture des langues vulgaires en France, en Italie et en Espagne. — Mode de formation des langues littéraires. — FRANCE. — Quels sont les plus anciens, des troubadours ou des trouvaires ? — Question mal posée. — Il y a toujours eu des poètes en Gaule ; mais les poésies les plus anciennes venues jusqu’à nous sont celles d’un troubadour, Guillaume IX, comte de Poitiers. — Celles de Wace, trouvaire normand, sont postérieures. — Ils continuent les bardes. — En quelle langue ont écrit les troubadours ? — Est-ce en provençal ? — Est-ce en limousin ? — Examen détaillé de cette question. — Ils ont écrit chacun dans la langue de son pays ; mais avec des termes de convention et de mode littéraire, qui fit de leur langage un parler factice. — Sources des documents sur les troubadours et sur les trouvaires. — Le Monje des isles d’or et Claude Fauchet. — Caractère, rôle, influence des troubadours. — Leurs protecteurs. — Leur hiérarchie. — Les cours d’amour. — Leur nombre, leur résidence, leurs arrêts. — Dialectes divers employés par les troubadours. — Exemples. — Expansion de la culture des langues d’oc. — Fondation de l’Académie des mainteneurs à Toulouse, en 1323. — Elle est la plus ancienne de l’Europe. — Son rôle. — Elle cultive la gaye science, ou la poésie en langue vulgaire. — Les anciens poètes gaulois du Midi se nommaient félibres, c’est-à-dire bons vivants. — Claude Fauchet a donné une liste de 127 trouvaires, qui remplissent le douzième et le treizième siècle. — Leurs noms et leurs œuvres. — ITALIE. — Les premiers poètes italiens adoptèrent d’abord la langue des troubadours. — Ils la quittèrent bientôt pour cultiver les dialectes de l’Italie. — Noms de tous ces poètes. — Les ouvrages de Dante font pencher la balance en faveur du dialecte de Florence. — Il devient la langue italienne. — Académie de Florence fondée en 1582. — ESPAGNE. — La langue des troubadours fut adoptée par les poètes catalans, aragonais et valenciens. — Faveur immense dont jouit cette langue. — Académie de Barcelone, fondée en 1390. — La Castille se préserve de l’invasion de cette langue étrangère et factice. — Création de la littérature castillane. — Poème du Cid. — Bercéo. — Lorenzo d’Astorga. — L’archiprêtre de Hita. — Alphonse le Sage. — Charles Quint trouve la langue castillane toute formée, et il en fait la langue officielle de L’Espagne. — En France, la formation de la langue fut beaucoup plus longue. — Essai d’une académie au treizième siècle. — Académie fondée par Baïf, au seizième. — Le perfectionnement de la langue commence à la Renaissance, et dure un siècle et demi. — Lettrés qui y prennent part. — But qu’ils se proposent. — Triple pensée qui les guide. — Constitution du dialecte français. — Sa séparation d’avec les autres. — Froissard, Rabelais, Montaigne n’ont pas écrit en dialecte français. — Action des lettrés et de l’hôtel de Rambouillet. — Qualités constitutives de la langue française. — Elle leur doit son universalité, parce que seule elle les possède. — Elle survivrait à la nationalité.



 

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